La France est la septième puissance économique mondiale. En 2020, en raison de la pandémie de COVID-19, la France a subi l’une des contractions économiques les plus sévères parmi les pays de l’UE (-8 %), mais l’économie a commencé à se redresser en 2021 (+6,8 %).
Toutefois, l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la crise énergétique qui s’en est suivie ont affecté la reprise. Dans cet article, nous parlerons des impacts de la crise sanitaire sur l’économie française.
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L’impact de la sanitaire sur l’économie française : analyse
Les conséquences économiques de la crise sanitaire sur la population française sont dramatiques : on estime qu’un million de personnes seront tombées sous le seuil de pauvreté en 2020.
Trente pour cent des personnes issues de ménages à revenus moyens ont vu leur situation financière se détériorer lors du premier blocage et, malgré la levée partielle du blocage, la tendance s’est poursuivie : 43 % de la population active en France déclare avoir subi une baisse de revenus.
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Le nombre de bénéficiaires du revenu de solidarité a également augmenté de 10 % en un an. Qu’elle soit urbaine ou rurale, aucune région n’est épargnée. Les personnes les plus touchées par la crise sont les étudiants à temps partiel, les travailleurs temporaires, mais aussi les entrepreneurs et les artisans.
Selon Manuel Domergue, directeur des études à la fondation Abbé Pierre, les familles monoparentales, et en particulier les mères isolées exerçant des métiers menacés par la crise, sont les nouvelles victimes de la pauvreté depuis Covid.
Il en résulte un réel sentiment d’insécurité au sein de la population française. Selon une enquête récente, la crainte de tomber sous le seuil de pauvreté a augmenté de 3% depuis l’année dernière. Un Français sur quatre limite déjà son alimentation et un sur sept saute des repas. Parmi les salariés les plus modestes, ces chiffres atteignent respectivement 46 % et 38 %.
Des temps difficiles pour les jeunes générations en particulier
Les jeunes générations ont subi de plein fouet les conséquences économiques de la crise sanitaire : 41 % d’entre elles ont vu leurs revenus diminuer, ce qui oblige à réduire leur niveau de vie. Selon les organisations à but non lucratif, la crise a contraint de nombreux jeunes à avoir recours à l’aide alimentaire et aux services connexes, ce qui n’était pas le cas auparavant.
La crise a touché les jeunes de manière disproportionnée car ils sont plus susceptibles d’avoir des emplois précaires et sont donc les premières victimes de la crise économique.
De plus, les jeunes qui entrent pour la première fois sur le marché du travail « n’ont pas acquis les droits minimums pour être éligibles aux aides prévues pour les victimes de la crise », explique le codirecteur du World Inequality Lab à l’École d’économie de Paris, Lucas Chancel.
Outre cette augmentation générale de la pauvreté chez les jeunes en France, ceux-ci sont également confrontés à de nombreux défis en matière de scolarisation.
Avec la mise en place de l’enseignement à distance, 44 % des parents d’élèves estiment que leurs enfants ont pris du retard et 15 % s’attendent à ce qu’ils aient du mal à le rattraper. Ces pourcentages passent respectivement à 57 % et 33 % pour les parents ayant un diplôme inférieur au baccalauréat.